L’objectif de l’Institut de Veille Sanitaire [INVS] était d’estimer le “poids de la pandémie grippale sur les séjours hospitaliers” et d’étudier “l’intérêt de données du PMSI pour la surveillance de la grippe”.
Les résultats de cette analyse sur 3 ans [2007-2010], montrent l’augmentation des cas de séjours hospitaliers pour grippe, de leur sévérité [recours à une ventilation mécanique, réanimation, réanimation et/ou soins intensifs], les caractéristiques des patients, la part de femmes enceintes, de syndromes de détresse respiratoire aigüe [SDRA], ou encore les taux d’incidence par groupe d’âge.
L’intérêt de cette analyse, publiée le 12 janvier 2012, était aussi de confronter les données PMSI avec celles du réseau OSCOUR [Organisation de la Surveillance Coordonnées des Urgences]. La “concordance des résultats observés” est, selon l’INVS, “en faveur de la pertinence de cet outil” [PMSI]. Le nombre de cas graves enregistrés dans le PMSI est toutefois plus important que ceux rapportés par la surveillance des cas graves. La définition du périmètre analysé [grippe et/ou pneumopathie] pourrait en être une explication.
Si le PMSI s’est montré “intéressant pour confirmer les données des autres systèmes de surveillance“, l’INVS précise que “sa moindre réactivité [les données ont été transmises par l’ATIH deux mois après le mois de sortie du patient] ne permet pas de l’utiliser comme outil de suivi en temps réel d’un phénomène épidémique”.